FRANK HANNON: Six Strings Soldiers (2012)
Lorsque j'ai découvert cet album, je me suis jeté dessus comme un morfale car ce guitariste de talent fait incontestablement partie pour moi des meilleurs soldats de la six cordes (comme l'évoque le titre de son album !)... Pour ceux qui ne connaîtraient pas Mister Hannon, on peut juste rappeler qu'il est un des leaders du groupe "Tesla", mais que pour ce qui me concerne je l'ai surtout découvert avec "Moon Dog Mane" et le magnifique album "Turn it up" en 1998. Malheureusement MDM n'a pas bénéficié du support nécessaire et le projet s'est arrêté assez (trop) rapidement ! Ceci étant, depuis, mon attention a toujours été attiré par le travail de Frank. Que ce soit dans les différentes atmosphères Hard, Southern, ou même Bluesy dans lequel il excelle, son travail est toujours d'une qualité irréprochable, et ce nouvel album en est encore une fois la preuve irréfutable ! Je dirais même que c'est un putain d'album à ne pas éviter...
Dès les premières sonorités de « I'm Alive » de Pat Travers, on sent pertinemment qu'on va vers du lourd en matière de guitare, mais ce n'est rien car lorsque arrive "Six Strings Soldiers"... Moi j'en reste collé au siège, ho la la... Quel magnifique témoignage de guitariste, un travail de guitares tout simplement magistral qui m'en fout des frissons (non je déconne pas !). Et puis ce n'est pas tout, il a des amis le Frank dans le milieu, et pas n'importe qui, vous allez le constater... ça commence par monsieur Dave Meniketti (Y&T) avec le super « Lipstick Smoke And Gasoline » (peut-être un clin d'oeil au « Lipstick and Leather » de Y&T ?). Fervents de la guitare, là vous ne pouvez qu’être bien servis ! Juste le temps d'apprécier la très belle et émotionnelle ballade « Cross Your Mind » qu'un nouvel invité se profile, pas vraiment un inconnu car il s'agit de monsieur Dickey Betts ! Quand je vous dis que Frank Hannon n'est pas un ...looser ! Wouahh... La guitare de l'ABB sur une chanson écrite pour, en l'honneur du grand monsieur, fabuleux Dickey et thank you Frank... Sur certains albums, il y a parfois des moments qui peuvent fasciner ou transcender l'auditeur, et bien pour moi celui-là en fait vraiment partie... Une autre belle ballade (« Love, Life And Beauty ») intercalée, et cette fois c'est Rick Derringer qui vient poser ses doigts sur la galette de Frank sur un « To The Light » bluesy à souhait (ho la la, que ça me rappelle les sonorités du White Trash d'Edgar Winter !). Aucun doute... Les invités font bien partie des grands soldats de la ‘’Six Strings’’...
Pour conclure, que pourrais-je dire de plus, si ce n'est que les passionnés de grandes guitares seventies n'ont probablement pas le droit de passer à coté de ce genre d'album ?... Mais ça j'imagine qu'au travers de mes écrits vous l'aviez sûrement déjà compris !
John Molet